J'accroche sur ses murs des tableaux, des souvenirs
Des tableaux, des fous rires
Et dispose en son sol, comme des pépites d'or
Toutes ces expériences qui ont forgé, je pense, ce que je suis encor.
Au milieu des écueils, des larmes et du deuil, je pose une lanterne
Et qu'à jamais sa flamme, qui brille dans mon âme, éclaire cette caverne.
Ses murs y sont factices, et d'une simple pensée
Je puis au bon vouloir, comme il me sied,
D'un mot les repousser.
Ce n'est pas qu'une grotte, c'est plus doux qu'un cocon,
Là poussent tous les fruits de l'imagination.
Elle devient un refuge quand le pays des Hommes
M'étouffe ou m'écrase. Je fuis ce monde, en somme,
Dans cette cavité où ne peuvent entrer
Que les personnes qui savent lire mes pensées.